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TEARS TO SHED, à sa première version fut fondé par Elvira, Yoric et Charles. Il est le nouveau-né d'une longue lignée (qui existe depuis février 2008) de forums basés sur le thème des Chronicles of Pirates of the Caribbean. Le design fut réalisé par Elvira, et certaines œuvres graphiques restent néanmoins la propriété de Forumactif. Toute copie, partielle ou complète est sévèrement punie par la loi, et ainsi : strictement interdite. Le contenu du forum revient aux membres du staff, ainsi qu'aux membres de TTS, veuillez respectez leur travail. A la V2 du forum, l'équipe administrative à été remaniée suite au départ de Charles, et est composée d'Elvira, Yoric, et de deux nouvelles têtes : Grace et Cutler. (Ajout de juillet 2011 : ajout d'Elizabeth au staff, suite au départ de deux de ses membres. )
Sujet: The Rocky Road To Tortuga Ven 24 Déc - 2:28
Elvira McCain Grey & Elise C. Ward
The Rocky Road To Tortuga
La nuit venait de tomber lorsque le Pathfinder et tout son équipage atteignirent enfin les rives de l'île de Tortuga. Les cales pleines de nouveaux trésors qu'ils avaient volé au cours de le dernier voyage, il avait été décidé de faire une halte de quelques jours de ce côté du globe afin de prendre du bon temps et de faire le plein de marchandises diverses avant de repartir pour une destination qui n'était connue que de ceux qui travaillaient à bord. Là, ils déchargeraient leurs précieux bien et iraient les entreposer avec le reste pour en profiter bien plus tard, quand les beaux jours reviendraient où quand ils décideraient de raccrocher tricorne et pistolets pour vivre tranquillement dans un petit coin de paradis.
« Comme d'habitude Messieurs, voici une avance sur votre paie. Tâchez de ne pas tout dépenser en une seule soirée car comme vous le savez, je ne ferais aucune rallonge. Profitez-en un maximum, reposez-vous et on se revoit tous dans deux jours très précisément. Tous les retardataires tâteront du fouet avant de perdre un morceau de leur butin de la semaine et d'être commis d'office aux pires corvées du navire. C'est clair ?» Demanda Le Capitaine Ward à tous ses hommes qui se tenaient en rang devant elle, sur le pont supérieur du bateau.
Tous répondirent en chœur par l'affirmative alors que le second venait de terminer la distribution de la fameuse avance.
« Dans ce cas, vous avez quartier libre et tâchez de ne pas faire de bêtises que vous pourriez regretter ou les pires ennuis qui soient.»
Un autre "oui Capitaine" retentit puis tout le monde mit pied à terre dans un ordre presque effrayant. Les avait-elle trop bien dressés ? Non, certainement pas. Au moins elle était sûr que comme ça, il ne lui ferait pas d'enfant dans le dos. Certains partirent à droite vers les tavernes les moins coûteuses, d'autres à gauche vers les bordels à l'ambiance un peu glauque, mais personne ne suivit Élise en direction du centre même de l'île, là où le rhum était vendu à prix d'or, hormis son second. La plupart du temps ils étaient inséparables, mais il arrivait comme ce soir, qu'ils choisissent un établissement différent histoire de ne plus avoir l'impression d'être au travail et aussi parce la jeune femme passait pas mal de temps avec quelques uns de ses amants et qu'elle détestait avoir un chaperon ou une paire d'yeux supplémentaire qui restait plantée là au comptoir pendant qu'elle s'amusait à l'étage. La Taverne du Dragon Noir fut l'endroit où s'arrêta la brune tandis que son bras droit poursuivit encore un peu sa route avant de finalement lui aussi trouver son bonheur dans un établissement où sa supérieure avait déjà mis le pieds à plusieurs reprises avant de finalement abandonner l’idée aux vues du peu d’ambiance qui y régnait. De son côté, lorsqu’Elise entra, nombres de regards se posèrent sur elle afin de la détailler et toujours avec cette même insistance qui ne mettait mal à l’aise que les vrais gentlemen, personnes évidemment très peu courantes dans ce genre d’endroits. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle venait ici, mais comme le stock de poivrots se renouvelait régulièrement, à chacune de ses arrivées c’était pour ces types là, le plus beau des spectacle qui leur était donné de voir dans leur misérable existence. Brune aux cheveux longs toujours proprement attachés, des yeux gris verts capables d’ensorceler n’importe quel homme sur cette Terre, grande comme peu de femmes l’étaient, avec des formes généreuses et habillée avec cette classe qui lui était propre et qui la mettait en valeur sans faire le moindre effort.
« Salut ma mignonne…» Lança finalement un pirate en s’avançant tranquillement vers elle avec une démarche qui se voulait fière et insolente.
Face à cela, la jeune femme fronça le sourcil, celui là était très sûrement nouveau dans le coin car dans le cas contraire, il n’aurait jamais au grand jamais tenté une approche vers elle que ça soit avec cette manière si banale ou avec ce physique si déplaisant. Malgré cela, elle le laissa faire juste pour s’amuser, pour lui donner une leçon qu’il n’oublierait pas de si tôt et qui lui ferait apprendre qui était la femme à qui il s’adressait comme on s’adresse à une vulgaire serveuse. Elle ne bougea pas d’un pouce et le laissa venir tandis que les autres voyeurs avaient repris leurs activités à savoir boire, jouer à des jeux où ils perdaient très souvent et chanter des chansons qui parfois n’avaient aucun sens ou relataient les exploits de vieux pirates morts dont on ne parlait même plus au sein de la génération suivante et celle d’après.
« Alors, dis moi qu’est-ce qu’une jolie donzelle comme toi vient faire dans une taverne comme celle-ci ? On est à la recherche d’un pirate pour se divertir ?» Reprit-il lorsqu’il fut enfin à proximité de sa prétendue proie du soir.
Son sourire était hideux, son haleine était pire que celle d’un phoque mort….même Davy Jones sentait meilleur à côté de lui, il était même plus propre ! Il s’approcha encore un peu et n’ayant peur de rien, il laissa sa main traîner vers cette sublime créature qu’il convoitait pour la soirée et même la nuit si on lui en donnait l’occasion. Lentement il frôla sa jambe, remontant tranquillement comme si de rien était et là, comme le gros porc qu’il était, il posa vigoureusement sa paluche sur le postérieur de la belle, chose qui ne dura qu’un quart de seconde à peine avant de déclencher une réaction en chaîne. Élise, dans un mouvement extrêmement rapide saisit la main du bonhomme et serrant d’une force qu’on n’aurait jamais attribuée à une femme normale, elle lui broya avant de lui tordre le poignet grâce à un autre mouvement tout aussi sec et brutal, ce qui eut pour effet de faire agenouiller directement l’homme à ses pieds.
« D’abord on dit pas ma mignonne, on dit madame et même Capitaine dans le cas qui nous intéresse. Ensuite, je te donne cinq secondes pour te tirer de mon rade sinon je peux te garantir que ta mort sera pas assez longue pour oublier ta douleur et l’humiliation sévère que je te ferais subir. T’as compris ? » « Oui…» Grimaça l’autre qui essayait plus ou moins de se libérer ou de trouver une position qui le ferait moins souffrir. « Pardon, j’ai pas bien compris ? » « Oui, Madame…» « Tu te fous de moi ou t’aime souffrir ? » Reprit la brune en le serrant tellement fort que de légers craquement commencèrent à se faire entendre dans ce silence qui maintenant régnait dans toute la Taverne. « Oui Capitaine…! »
Elle ne le lâcha pas pour autant car elle était dans un de ses jours où elle adorait s’amuser et montrer que toutes les femmes sur Terre n’étaient pas démunies de cervelles et de muscles. Un geste supplémentaire et l’homme tomba face contre le parquet miteux tandis que son bras faisait un angle presque droit dans le sens inverse de son mouvement habituel. là-dessus, elle lui colla sa botte sur la joue, lui écrasant doucement la mâchoire.
« Oui Capitaine j’aime souffrir ou oui Capitaine j’ai très clairement compris ce que vous avez dit et je m’excuse d’avoir pu penser une seule seconde que vous finiriez dans mon lit ce soir ? » « La…La deuxième…» Balbutia-t-il difficilement. « Attends mon vieux tu crois sincèrement que si je me casse le cul à faire des phrase c’est pour faire joli ? C’est pourtant pas compliqué ! Tu répètes la phrase sans rien oublier et je te laisse tranquille. Là-dessus, toi tu te relèves, tu prends tes affaires et tu mets les voiles. Y a rien de mystérieux…Alors on se la refait, tu veux bien ?»
En fait, il n’avait pas vraiment le choix bien qu’un autre pirate tenta de lui en offrir une, se plantant sur ses deux jambes à même pas un mètre d’elle, dévoilant d’un geste le pistolet qu’il avait à la ceinture voulant lui signifier qu’il n’hésiterait pas à s’en servir si nécessaire.
« Lâche-le.» Souffla-t-il simplement avec un ton qui se voulait plein d’assurance.
Peut-être qu’avec ses hommes ou ses amis ça faisait son effet immédiatement, mais avec quelqu’un comme Élise qui avait croisé la mort plus d’une fois de même que des monstres parfois plus effrayants que ce que l’imaginaire humain pouvait inventer, c’était juste risible. Ses lèvres s’étirèrent en un rictus. Le silence fut plus lourd qu’avant tandis que tous deux se regardaient fixement dans les yeux, la femme ne lâchant pas pour autant son jouet qui était plus ou moins en train de lécher le parquet et apprendre de ses erreurs. Promis, s’il s’en sortait, jamais plus il ne parlerait à une femme de cette manière, promis il les respecterait mais par pitié qu’elle ne lui arrache pas le bras…Un coup de feu retentit. Ward avait beau être droitière, son père lui avait appris à se servir de ses deux mains, et justement dans la gauche se trouvait son pistolet d’où sortait un léger trait de fumée. Le type par terre tourna les yeux vers l’adversaire qui se tenait le pied tant bien que mal.
« Interromps-moi encore et la prochaine te décroche tes attributs pour aller les river au mur derrière.»
Finalement, elle se décida à lâcher l’autre bien qu’il ne s’était pas excusé comme elle l’aurait voulu mais voilà, la jeune femme était quelqu’un à l’humeur assez changeante et ceci ne l’amusait plus assez, en fait elle avait plus l’impression d’être sur son navire en plein forfait de piraterie que dans une taverne où elle était censée se détendre et profiter des deux jours qu’elle s’accordait à elle et aux autres avant de repartir pour de nouvelles aventures palpitantes à souhait.
« Tirez-vous tous les deux et que je ne vous revoie plus ici.» Lança-t-elle aux deux hommes qui s’exécutèrent sans traîner, suivit par d’autres pirates qui ne voulaient pas de cette atmosphère là pour s’amuser.
Le propriétaire des lieux, contre toute attente n’en fut même pas chagriné bien au contraire. Il savait que la plupart des grouillots qui avaient commandé quelque chose ce soir n’auraient certainement pas eu de quoi régler l’addition et il aurait du sévir. Il sourit à Élise, qu’il connaissait depuis pas mal de temps à présent, il avait même été un de ses amants avant de finalement se trouver une femme rien qu’à lui, qu’il épousa rapidement et à qui il donna un enfant qui ferait à coup sûr un excellent pirate comme il se plaisait à le raconter à son interlocutrice à chaque fois qu’elle demandait des nouvelles.
« Qu’est-ce que je vous sers Lady Ward ? » S’amusait-il à lui demander. « Comme d’habitude Lord Johnson, votre meilleure bouteille de rhum.» Répondait-elle instantanément avec un sourire.
Alors il lui faisait quelques courbettes exagérées comme les membres de l’aristocratie se plaisaient à en faire pour un rien et il disparut sous son bar avec humour comme s’il allait chercher ledit breuvage très très loin dans sa cave personnelle alors qu’il en possédait en fait pas. Élise quant à elle, le regarda faire quelques secondes avant de monter l’escalier qui menait à l’étage, une sorte de carré privé qui n’était réservé qu’aux très bons clients dont la liste pouvait tenir sur un petit bout de parchemin de quelques centimètres à peine et dont elle faisait bien entendu partie. De là, elle avait une vue imprenable sur toute la Taverne sans que cette dernière ne puisse la voir à cause des tentures qui décoraient l’endroit. Tranquillement, elle les franchit et comme à chaque fois qu’elle le faisait, elle fut accueillit par des jeunes chinoises impeccables sur elles qui avaient toutes un rôle particulier à jouer et qui se mirent à la tâche aussitôt. L’une aida Élise à retirer son manteau, une autre lui apporta quelques amuse-gueules, une autre lui servit un petit verre pour faire passer ce qu’elle avalait et la dernière était plus ou moins masseuse bien qu’elle n’officiait jamais avec la nouvelle arrivante qui ne se laissait aller que sous les mains de son amant officiel qui la rejoindrait un peu plus tard, lorsqu’il aurait été averti de sa présence. Ôtant ses bottes mais gardant ses armes à portée de main, elle alla s’installer sur une sorte de banquette qui était somme toute confortable et attendit que le propriétaire des lieux lui apporte sa commande, ce qu’il fit dans les secondes qui suivit.
« Autre chose ? » Demanda-t-il avec ce sourire qui n’apparaissait sur son visage que lorsqu’il était en sa compagnie ou celle de ses clients préférés. « Non merci.»
Il fit un clin d’œil à la pirate et repartit aussitôt afin de la laisser tranquille tandis que les deux chinoises d’accueil, se placèrent à l’entrée du carré pour faire office de gardes, car mine de rien, elles avaient beau êtres petites et fines, en combat elles étaient redoutables. D’ailleurs c’étaient elles qui avaient appris quelques trucs à la brune, dont les mouvements qu’elle avait exécuté avant d’atterrir ici.
Elvira von H. Beckett
«Admin : ◊ LADY - MARRIED TO THE DEVIL »
♠ IRL Age : 32
♠ Parchments : 415
♠ Where are you ? : ❝In the arms of my husband.❞
♠ Habilities : ❝1# Good Shooter. 2# Excellent handling of weapon. 3# Conspiracy. 4# Mean. 5# Traitor.❞
♠ Camp : ❝Long live to the King.❞
♠ RPG Age : 27years old.
♠ Quote :
“Nothing can harm us
when God leads us”
"Deo Dvcente Nil Nocet" ━ East India Trading Co. Motto. | Blason de la Famille de Hanovre.
Sujet: Re: The Rocky Road To Tortuga Lun 3 Jan - 16:16
“ I'm all out of faith, this is how I feel - I'm cold and I'm ashamed „
« 12.o8.172o, Dearest Diary, »
Installée dans un grand fauteuil en velours, drapé de bordeaux, Elvira Grey s’empara d’une longue plume d’aigle, dont elle fit tremper le bout avec minutie dans un petit pot d’encre noir, de Chine. La plume vint peu après s’apposer sur un journal aux coins légèrement jaunis par le temps, et écorchés. Lady Grey mit convenablement son coude contre la table, s’y appuyant naturellement tout en formant des mots, puis des phrases de son écriture fine, élégante, et très adulte. Les boucles de ses lettres s’étendaient sur plusieurs mots, alors qu’elle s’arrêtait au bout de deux minutes pour chercher une quelconque inspiration avant de reprendre.
« Les rumeurs des vieux ivrognes de Port Royal ont conduits mes hommes à m’informer de ce lieu, perdu entre les différentes îles des Caraïbes. Tortuga. Un repaire à pirates, de surcroît. Ce n’est pas sans une certaine crainte que je décide ainsi de m’aventurer entre ces mers, et de frôler le sable fin, souillé, par ces monstres.
Bien, qu’après mûre réflexion, les véritables monstres ne sont-ils pas ceux qui nous ont envoyés là, à lutter contre cette menace quasi inébranlable ? La Piraterie est un fléau si compliqué à dompter, à étouffer, et à oublier. »
Lady Grey marqua un blanc, et laissa le bout trempé d’encre contre la feuille de son manuscrit durant quelques secondes, afin de former un point final. Elle émit un soupir résigné, et dévia son visage aux traits délicats, très aristocratiques et assombris vers une vieille bouteille de Brandy qui traînait au bout de la table. Elvira s’en empara, puis l’ouvrit avant de prendre une très belle coupe de cristal, taillée à la main comme unique verre ; qu’elle remplit aussitôt du précieux liquide ambré.
« Pour quelle raison m’y rendrai-je ? »
Elle ferma progressivement les paupières, colorées d’un violet foncé, mais restant très discret. Ses cils d’un noir de jais avaient été rehaussés par quelques traits de maquillage, du khôl pur, notamment le long du contour de ses deux yeux.
« Suite aux mêmes rumeurs -- je suis partie. Et ce que le lieutenant Brown m’a certifié de vive voix n’a fait que raviver la flamme brûlante de curiosité qui m’a longuement assiégée. Une capitaine pirate, une certaine Ward, pourrait en effet être une alliée de grande importance, si je parvenais à trouver un accord entre elle et mes propres intérêts. Au fond, la Piraterie peut bien persister, du moment que mes affaires en restent indemnes. »
Reprit la Gouverneur, d’un air vaguement songeur, en revenant à la ligne pour écrire une nouvelle phrase. Elvira poussa un faible soupir, et porta la coupe de Brandy à ses lèvres le temps d’avaler quelques gorgées d’alcool. Le liquide s’engouffra le long de sa gorge, la piquant à quelques reprises le temps de s’y habituer, fondant avec douceur, coulant tel du miel chaud et divinement délectable. Cela faisait un moment que l’aristocrate n’avait pas bu la moindre goutte d’alcool, ayant privilégié l’eau durant les longs voyages en mer.
« Des personnes l’auraient aperçue dans l’établissement de la Taverne du Dragon Noir. S’il s’agit d’une bonne piste, fort fiable, je m’en réjouirais très certainement de l’y trouver dans les prochains jours. »
Lady Grey reposa doucement sa plume sur la table, et referma le manuscrit. Elle quitta peu après son fauteuil, et épousseta les pans de sa longue robe d’un beau beige doré, en tissu de soie. D’ici quelques minutes, elle arpenterait les ruelles de Tortuga, et certainement pas sans une discrète mais efficace escorte.
Enfilant une cape de couleur noire, dotée d’un capuchon qui lui servirait très certainement à masquer son identité aux yeux de tous, Elvira Grey posa pieds sur le sable doré de l’île de la Tortue. Elle dévisagea les quelques hommes qui l’accompagnaient, habillés en civile pour l’occasion, de manière à se fondre à la masse. La Compagnie des Indes ne devait pas être très appréciée sur ces terres, et c’est ce que la noble avait en premier lieu craint, avant de se répéter qu’une bonne dizaine de soldats, quelques armes à feu, et des épées aussi tranchantes que de l’acier pouvaient être de très bons alliés. La jeune femme se pencha vers son lieutenant-en-chef, et lui souffla d’un ton qui se voulait autoritaire : – Ne faites rien sans mon consentement. Nous sommes ici entant qu’honorables et discrets voyageurs, ne l’oubliez pas. – Et sur ces mots, la belle entra la première dans la taverne.
***
Elle avait suivit la scène qui s’était déroulé sous ses yeux depuis un bon moment déjà, confortablement installée au bout d’une table dans le fond de la taverne du village. Les doigts frénétiquement posés contre le bois de sa chaise, ils tapotèrent non sans une certaine nervosité, le dossier du siège. Alors que la capitaine – celle dont on lui avait tant parlé – s’efforçait de donner une horrible leçon à ce pirate aux mains baladeuses. Cela la fit sourire, inexplicablement, et pour une des rares fois de sa vie, le Gouverneur se plaisait à être dans le milieu de la Piraterie ; juste afin d’avoir le plaisir d’observer des scènes aussi violentes, et favorisantes comme celles-là. Cette femme, grande, brune et envoûtante pour une grande majorité d’hommes dignes de ce nom semblait à la fois aussi piquante que les épines tranchantes d’une belle rose rouge. Elise Ward, qu’elle s’appelait. Il s’agissait d’une pirate dangereuse, et à en voir cette arme à feu, qu’elle n’eut aucune difficulté à sortir et à pointer vers une des jambes du pauvre gredin avant de tirer avec froideur ; Elvira n’en éprouvait absolument plus aucun doute. Les négociations qu’elle rêvait déjà d’entamer avec cette brune enflammée la réjouissait à l’avance.
Lorsqu’enfin, la capitaine Ward disparue vers le petit escalier à droite de la taverne, Elvira plissa ses petits yeux verts, inquisiteurs, qui scintillèrent d’intérêt à la faible lueur des bougies présentes sur la table. Elle suivit son trajet, et le mémorisa dans son esprit, avant de détourner le regard pour balayer la pièce de ce dernier.
Lady Grey finit par se lever docilement, et d’arpenter la vaste salle d’un pas lourd. Se plaquant pratiquement contre les murs, les longeant afin de rester à l’écart, elle gardait néanmoins un regard en biais vers le centre de la taverne, où l’agitation commençait peu à peu à s’évaporer pour laisser place à des rires, et autres bruits traditionnels des établissements de ce genre. Certes reprenaient leur repas, ou jouaient aux cartes, à la bataille, au poker pirate, comme si de rien n’était. Comme si l’intervention d’Elise Ward n’était bientôt plus qu’un vieux souvenir. Mais pour une femme comme Elvira Grey, cette scène demeurait inoubliable, presque comme un flashback entêtant qui revenait sans cesse la troubler. Une femme de son envergure lui serait utile en tous points de vue, et tout comme chaque contrat se doit d’obtenir une certaine réciprocité, lady Grey saurait faire usage de ses compétences, et influences pour récompenser comme il se devait la pirate d’une future collaboration.
Les pans de la lourde étoffe de soie noire qui lui servait de cape traînait au sol au fil de ses pas, qui claquaient fiévreusement contre le parquet. Elvira se faufila avec discrétion vers l’escalier auparavant emprunté par dame Ward. Elle grimpa marche par marche, tranquillement, avec une nonchalance qui lui était propre, jusqu’à ce qu’arrivée au sommet de l’escalier, deux visages aux traits asiatiques et au minois charmant ne l’accoste d’un air peu bienveillant. Lady Grey eut un sourire en coin à cette vue, et vint glisser sa main droite gantée sous la cape, afin d’en ressortir deux gros petits sacs remplis de pièces d’or. Deux mille shillings pour chaque bourse. L’aristocrate les posa sans ménagement dans les mains des filles, et leur susurra quelques paroles d’un ton mielleux. Ses dires eurent leur petit effet, ainsi que l’argent, car bientôt, on la laissa passer. Elvira marcha le long de la pièce, et s’amusa par la même occasion à la détailler sous toutes ses coutures. Cela lui plaisait, d’avoir une gigantesque vue sur la grande taverne. Et les tentures soyeuses, aux teintes chaudes la firent esquisser un air vaguement satisfait de sa trouvaille. La noble regarda à droite et à gauche, puis enfin, trouva ce qui l’intéressait.
– Agréable soirée, ne trouvez-vous pas, miss Ward ? – souffla la voix au fort accent Britannique d’Elvira Grey, à quelques mètres de son interlocutrice. – Puis-je-- ? –
Elle désigna la large banquette du regard, en espérant pouvoir s’installer aux côtés de la grande brune afin de commencer les festivités.
– Il y a bien longtemps que je suis attentive à votre voyage, à votre parcours… -- et je dois avouer, ma chère, que j’ai énormément d’admiration pour votre manière d’opérer. Autant de rigueur, de force, ne peut qu’inspirer un certain respect, n’est-ce-pas ? – renchérit la blonde en croisant les bras sur le tissu de sa robe. – J’en oublie les convenances-- permettez-moi de me présenter, – Lady Grey vint lever son bras et plaça sa main sous le tissu de son capuchon, qu’elle fit retomber au niveau de ses épaules en un simple effleurement. – Elvira Grey, pour vous servir, miss. –
Capitaine Elise C. Ward
« LIVE FREE OR DIE HARD »
♠ IRL Age : 35
♠ Parchments : 36
♠ Where are you ? : On the Sea
♠ Habilities : Lady of War
♠ Camp : Pirates
♠ RPG Age : 37 ans
♠ Quote : ▬ « Tu connais la définition du mot héros toi ? C’est un mec qui se débrouille pour qu’on tue les autres. Tu vérifieras dans un dico. »
▬ « Montre moi encore du doigt, je t'arrache la main et je te frappe avec jusque mort s'en suive...»
Sujet: Re: The Rocky Road To Tortuga Jeu 3 Fév - 1:12
Bien installée sur sa banquette, Elise savourait tranquillement son premier verre de Whisky de la soirée tout en jetant quelques coups d'œil dans la salle en contrebas, au travers des rideaux parfois pas complètement tirés. La bonne ambiance était revenue presque aussitôt toute la "mauvaise clientèle" sortie de l'établissement, mais ça ne l'empêchait en rien d'être vigilante. Il suffisait qu'un âne décide d'essayer de venger son ami et là ça pouvait tourner au grand divertissement comme la pirate le disait si bien. En général, ils débarquaient à quatre ou cinq, avec un tas d'armes à la ceinture mais ils ne faisaient que très rarement le poids face à l'esprit vif des vrais pirates qui venaient ici s'amuser un peu avant de repartir en mer. Pour sa part, ce genre d'expérience ne lui était arrivé qu'une seule et unique fois, et maintenant sa victime reposait quelque part dans le fond de l'océan entre Tortuga et la Jamaïque. Depuis, tout le monde avait bien comprit qu'il ne fallait pas trop venir lui chauffer les oreilles et ceux qui s'y risquaient quand même n'avaient que ce qu'ils méritent à savoir une belle correction doublée d'une sublime humiliation en public. En y repensant, Élise ne put retenir un léger sourire. Elle ferma les yeux quelques instants histoire de n'avoir que le bruit et les odeurs. Du rhum, du tabac, des rires, des chants, de la musique, une excellente soirée et une bonne nuit en perspective...ou presque.
Rouvrant finalement les yeux, elle vit une ombre se profiler derrière les rideaux qu'elle avait franchit pour rentrer dans son petit coin personnel. Pas de tête posée sur un cou et donnant sur le reste du corps, juste une masse qui à coup sûr était encapuchonnée. Encore quelqu'un qui ne voulait pas qu'on le remarque, mais justement à cause de leur tenue on les reconnaissait. Ça faisait toujours tâche, une cape au beau milieu de marins crasseux aux vêtements troués, déchirés, salis du travail de la journée ou de la semaine, on les voyait au premier coup d'œil quand ils ne se cachaient pas vraiment dans l'ombre. Ward l'avait elle même repéré en entrant, dans un regard furtif et global de la pièce mais jamais elle n'aurait pensée que cette fameuse ombre venait pour elle. Qui le ferait d'ailleurs ? Quel imbécile viendrait pour s'entretenir avec elle dans un endroit bondé par des pirates ? Certainement pas un autre des leurs. Ça ne servait à rien de se cacher ici. Vu tout l'alcool qui circulait, un âne aurait pu entrer dans l'établissement que deux minutes plus tard tout le monde l'aurait oublié...Les seuls à user de ces techniques très mauvaises étaient....ceux qui appartenaient à la Compagnie des Indes. Quoi ? Cutler se serait déplacé rien que pour elle et le plaisir de profiter de ses charmes ? Non, il n'était pas si stupide....quoi que si un peu. Elle fronça le sourcil et attendit patiemment comme si de rien n'était. De toute façon, elle ne craignait absolument rien.
L'ombre fit finalement son entrée dans la pièce. La personne à qui elle avait à faire était quelqu'un d'un milieu aisé c'était certain. Rien que la qualité de la cape demandait beaucoup d'argent mais si cela pouvait être un signe aussi trompeur, ce qui ne trompait pas en revanche, c'était la posture de l'inconnu. Parfaitement droit, un port de tête princier, rien n'avoir avec quelqu'un de pauvre qui passe ses journées à picoler, s'user à la tâche pour gagner quelques pièces d'or quand un Capitaine Pirate daigne enfin lui accorder une place sur son navire. Finalement la personne qui lui faisait face prit la parole et une bonne partie des doutes et mystères autour d'elle, se dissipèrent en un instant. Il s'agissait d'une femme au fort accent britannique, une belle recette en or et en pierres précieuses si la pirate s'amusait à la renfermer dans une de ses cales.
« Effectivement c'est une agréable soirée, pour le moment je n'ai pas à me plaindre...»
Élise sourit légèrement mais quand la jeune femme lui demanda si elle pouvait s'asseoir sur la même banquette qu'elle, elle lui désigna d'un mouvement de tête celle qui se trouvait en face. Non pas qu'elle faisait la fine bouche, mais elle préférait de loin avoir la dame qui connaissait son identité dans son champ de vision immédiat, au cas où il lui prendrait la soudaine envie de faire des des bêtises qu'elle pourrait être amenée à regretter sincèrement. Sans toujours rien dire, la brune la regarda prendre place. Chacun de ses mouvements trahissait une éducation de la haute société. Ward en avait déjà croisé sur sa route et elle était certaine que celle qui lui faisait face était membre de l'aristocratie, restait plus qu'à savoir ce qu'une femme comme elle voulait à une pirate. Si c'était pour un service du genre "tuez mon mari", elle se plantait royalement d'interlocutrice. Elle ne faisait pas dans les petites tâches crasseuses. L'inconnue reprit de nouveau la parole, apparemment elle en connaissait un morceau sur le chemin de la Pirate ce qui ne manqua pas de la faire sourire. Génial, une admiratrice....si elle venait pour lui demander de la transformer en pirate et de la faire partir avec elle à l'aventure sur son navire, elle faisait là aussi erreur, elle était loin de faire dans le gardiennage d'aristos en manque de sensations fortes. Son interlocutrice poursuivit sans trop lui laisser de répondre et quelques secondes plus tard, elle finit enfin par se présenter. Elvira Grey, Gouverneur de Port Royal, rien que ça....les chiffres de la potentielle rançon venaient d'augmenter d'au moins le triple du prix de départ et encore...
« Que me vaut cette visite Miss Grey, vous vous êtes perdue ? Ne me dîtes pas que malgré l'admiration que vous avez pour moi vous venez me proposer de me rendre ou quoi que ce soit, parce que de nous deux, ce soir c'est vous qui êtes la plus mal placée bien que je ne doute absolument pas du fait que vous n'êtes pas venue ici seule. Cependant au milieu d'une île de Pirates, votre pauvre poignée de soldats de tiendrait pas longtemps...»
Élise examina de la tête aux pieds la jeune femme qui lui faisait face.
« Je me demande combien on me donnerait pour vous récupérer et ce que le monde pirate ferait si je venait à vous tuer...m'enfin, je suis déjà une légende alors je n'ai pas plus à demander...quand je vais quelque part on sait qui je suis, les plus forts sont mes amis et les plus faibles me fuient...» Réfléchit à haute voix la brune sans s'adresser vraiment à la blonde.
Quand elle sortit enfin de ses pensées, elle se servit un whisky et porta toute son attention sur son invitée surprise.
« Je vous écoute Miss Grey...dîtes-moi tout.»
Elvira von H. Beckett
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"Deo Dvcente Nil Nocet" ━ East India Trading Co. Motto. | Blason de la Famille de Hanovre.
Sujet: Re: The Rocky Road To Tortuga Jeu 3 Fév - 21:59
Rassurée en voyant le léger signe de tête qu’elle lui offrit, acquiesçant à lui offrir un siège, la belle blonde ne se fit pas prier, et s’installa au plus vite. Elle ne demanda rien, préférant rester sobre avant tout. Elvira tenait fort bien l’alcool, à un degré, et au bout de quelques verres, elle risquerait de faire, ou de dire des choses peu recommandables. La noble toussota très légèrement, et croisa les bras contre sa poitrine, ses mains gantées effleurèrent le tissu de sa cape de couleur sombre. Elle songea en l’espace d’un instant à ses soldats, dissimulés dans la taverne, incognitos, tandis que d’autres se promenaient en ville, ou restaient à faire le guet sur le navire. Sa protection ne tiendrait pas très longtemps, Elvira le savait, au beau milieu d’une île infestée de pirates. Mais elle n’était pas ici pour combattre qui que ce soit, mais plutôt, pour entamer d’intenses négociations auprès d’une ennemie, qui pouvait à la fois s’avérer être une aide utile. Au fond, Elvira ne se souciait peu de la Piraterie, du moment que celle-ci n’interférait pas dans ses affaires personnelles, elle exécutait les ordres, parce qu’il le fallait, parce qu’on l’avait désignée comme Gouverneure. Mais un représentant de la Loi n’a-t-il pas le droit d’être d’une fourberie sans nom ?
« - Que me vaut cette visite Miss Grey, vous vous êtes perdue ? Ne me dîtes pas que malgré l'admiration que vous avez pour moi vous venez me proposer de me rendre ou quoi que ce soit, parce que de nous deux, ce soir c'est vous qui êtes la plus mal placée bien que je ne doute absolument pas du fait que vous n'êtes pas venue ici seule. Cependant au milieu d'une île de Pirates, votre pauvre poignée de soldats de tiendrait pas longtemps... - Non, très chère, je ne me suis pas perdue. Si je suis auprès de vous, aujourd’hui, c’est afin de vous faire une petite proposition. »
Un sourire narquois orna ses belles lèvres pleines. Elise ne faillirait pas à sa réputation de femme pirate, sarcastique, observatrice, et très maligne. Elise sous toute sa splendeur. L’aristocrate en était intérieurement fière, mais préféra taire ses pensées pour croiser les jambes, bien installée sur le canapé, aux côtés de son interlocutrice. Lady Grey n’était jamais venue dans cet endroit sordide et malfamé pour demander à qui que ce soit de se rendre, ce serait une belle folie. Pourquoi donc ? Elle n’était certainement pas la bienvenue en ces lieux, et de nombreux pirates ne rêveraient que de l’égorger sur-le-champ, s’ils apprenaient qu’elle se trouvait à quelques mètres d’eux. Elvira espérait obtenir la confiance de la capitaine Pirate, et la dissuader d’alerter qui que ce soit, le temps, du moins, de parvenir à un commun accord. Elvira émit un bref soupir et observa attentivement les verres présents sur la table, détaillant avec minutie l’éclat, ainsi que la propreté de ces derniers. Méfiante avant tout. Elvira se trouvait dans un nid à pirates, et une noble comme elle, devait forcément passer au peigne fin les moindres détails de cet établissement. Bien qu’après mûre réflexion, s’il fallait être plutôt « connu » dans le coin, pour avoir accès à ce carré VIP, aux tentures soyeuses, étouffantes et sombres, tout devait être parfait pour satisfaire l’élite même de la Piraterie. Ils n’en restaient pas moins des êtres humains, même s’ils commettaient des crimes d’une barbarie sans nom. Et chaque être humain ne peut rechigner devant un peu de luxe.
La barbarie. Elvira reconnaissait qu’à la Compagnie des Indes, comme le soulignait fort bien sa chère protégée Aloha Ihnoe, il y avait également de la barbarie, de la cruauté, et des actes demeurant impunis. Pour preuve, Elvira le constatait tous les jours auprès de lord Beckett. Il faisait exécuter bon nombre de gens, et certaines fois, sur des motifs peu valables, des raisons qui ne concernaient que sa propre personne. Il jugeait à la tête du client, selon certains soldats. Lady Grey préférait ne pas se mêler à ces histoires, afin de conserver sa réputation. Elle-même, se désignait comme la pire d’entre eux. Si la voie de la Piraterie l’avait un tant soit peu intéressée, peut-être même qu’Elvira Grey s’y serait jetée sans discuter. Il n’y avait que peu de différences entre ces deux camps. La cruauté restait la même, à une mentalité près. Personne ne le savait, mais la Gouverneure avait déjà tué de sang-froid, par pur plaisir, ou par intérêt. Généralement, la belle fonctionnait par intérêts et principes, en vraie petite intéressée. Elle avait tué sa sœur aînée, pour hériter du titre de noblesse, et de la fortune conséquente de son géniteur, avant de mutiler, et d’éventré son défunt mari pour des raisons vitales, de sécurité cette fois-ci. Il était violent, et buvait bien trop pour un homme de sa trempe, ignorant absolument comment tenir l’alcool et ne pas devenir ivre au bout de trois verres de Brandy.
Puis, vint le Gouverneur. Ce fut un réel plaisir pour elle, d’assassiner le remplaçant de ce dernier, une fois que Beckett eut destitué Swann de ses fonctions, pour confier le poste à un de ses larbins attitrés. Depuis le jour où Elvira apprit à parler, et à faire des rêves d’avenir, elle n’avait jamais cessé de clamer vouloir devenir Gouverneure d’une ville. Peu importe laquelle. Elvira les auraient toutes prises sans discuter. Mais les flammes ardentes du pouvoir l’animaient à un point qu’elle ne se permettait plus de faire une distinction entre le bien et le mal pour obtenir ce qu’elle désirait. Ainsi, la belle était en mesure de comprendre la philosophie du capitaine Ward. Elle voulait s’en faire une alliée, bien que la confiance semble être une chose fort difficile à léguer en ces périodes sombres…
« - Je me demande combien on me donnerait pour vous récupérer et ce que le monde pirate ferait si je venait à vous tuer...m'enfin, je suis déjà une légende alors je n'ai pas plus à demander...quand je vais quelque part on sait qui je suis, les plus forts sont mes amis et les plus faibles me fuient... »
Elvira ne répondit pas, elle préférait écouter avant tout, et analyser chaque part de la situation avant de se lancer dans un épique débat sur la manière d’obtenir les faveurs d’une pirate de légende.
« - Je vous écoute Miss Grey...dîtes-moi tout. »
Lorsqu’enfin, Elise l’autorisa à prendre la parole, la sulfureuse blonde ne se fit pas prier. Elle esquissa un nouveau sourire, et rejeta une boucle blonde derrière son oreille gauche, attentive. Tout en réfléchissant à son discours, en espérant que ce dernier tiendrait assez longtemps la route pour intéresser Elise, de surcroît, elle observait ce verre de whiskey, cette teinte ambrée, au goût fort et alcoolisé que la pirate tenait entre ses doigts fins. Après y avoir bien réfléchit, lady Grey avait tenté d’analyser la personnalité de son interlocutrice. Pour que miss Ward soit aussi impressionnante, cela devait sûrement venir du fait qu’elle demeurait une magnifique femme fatale avant tout. Bon nombre d’hommes ont dut risquer leur vie, à essayer d’obtenir ses charmes pour la nuit, tout comme ce pauvre inconscient qui l’avait touchée d’un peu trop près, tout à l’heure, dans la taverne. Elise montait de plus en plus dans l’estime d’Elvira Grey. Car être capable d’être une belle femme, et de tuer avec sang-froid et sans remords un homme devant toute une foule de spectateurs inspirait toujours son plus sincère respect.
« - Ce que je comptais vous proposer, très chère, est plutôt simple. La Compagnie des Indes peut vous offrir énormément : une certaine protection, des hommes supplémentaires, ainsi que la liberté d’agir où bon vous semble à condition que vous rapportiez quelques informations sur vos confrères ennemis. Tout pirate à forcément des ennemis, même dans son propre clan, n’est-il-pas ? Bien évidemment, je ne suis pas certaine que le titre de Corsaire pourrait vous satisfaire. Vous aimez tuer, pourfendre vos ennemis-- et ne pas obéir à des lois émanant d’hommes bien trop occupés par leurs affaires commerciales -- Elvira eut un léger rire, et prit un verre, qu’elle remplit d’alcool, faisant tournoyer le liquide clair dans le verre de droite à gauche. Hors, je ne vous demande pas d’agir directement pour le compte de la Compagnie des Indes, bien que je dois reconnaître en être une active membre – Je ne régis généralement que par mes propres lois, et voyez-vous, si je vous admire autant, comme vous le dites, c’est notamment parce que vous êtes une femme de caractère, de cruauté, et ne disposant d’aucuns scrupules à agir comme elle le souhaite. Je trouve, miss Ward, que nous nous ressemblons énormément, renchérit Elvira, dardant sur son interlocutrice un regard profond, et j’apprécierais d’obtenir vos services, à mon propre compte. Ce que personnellement, je peux vous offrir ? Tout ce dont vous auriez besoin – Je pourrais vous couvrir d’or, bien plus d’or que ce que vous trouvez durant vos longues batailles à la recherche de trésors enfouis – Vous confier les avantages de la Compagnie des Indes. Dissuader quiconque de s’attaquer à votre galion, et vous épargner des pertes inutiles durant vos combats— »
Lady Grey marqua un bref blanc, et bu une gorgée de son verre, avant de recommencer à faire bouger de haut en bas le reste du liquide contenu dans cet étroit verre brillant.
« - Je ne sers principalement que mes propres intérêts, et je sais que vous en faites de même, ainsi, pourquoi ne pas servir nos intérêts ensemble ? Profiter de cette occasion pour collaborer, et parvenir à nos objectifs si semblables – Bien évidemment, comme vous vous en doutez, un marché, se doit de satisfaire les deux parties concernées. Ce que je désire en échange ? Elle baissa les yeux vers les tentures rouges, situées à droite, puis ancra son regard émeraude dans celui d’Elise Ward. Votre collaboration, votre loyauté, ainsi que toutes les informations que vous pourriez trouver. Et la promesse que cette conversation restera entre nous – que nous seules, ayons connaissance d’un tel accord. Elvira ferma un instant ses paupières, et susurra d’un ton neutre : Depuis peu, je m’intéresse à certaines choses, en mer, certains mythes – je suppose que vous en aviez déjà entendu parler, de la légende du Hollandais Volant… »
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Sujet: Re: The Rocky Road To Tortuga
The Rocky Road To Tortuga
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